Éducation
L’apprentissage à la propreté
Le plus important en matière de propreté est de vous familiariser le plus tôt possible avec les comportements de votre chiot afin de prévenir les « petits dégâts » et de faire en sorte que « faire ses besoins » soit quelque chose de positif qu’on peut encourager et récompenser. Au début on peut même tenir une sorte de journal de bord et noter les heures des repas et des pipi-caca. Cela permet de voir rapidement les habitudes de toutou et de connaître les moments de le sortir pour qu’il puisse se soulager à l’endroit approprié.
Il y a des moments incontournables : après avoir mangé, après une séance de jeu ou encore un épisode où le chiot s’excite, avant et après un dodo, on le sort pour qu’il puisse faire pipi ou caca. On l’encourage et on le félicite dès qu’il s’exécute. On peut lui donner une petite gâterie ou lui faire une caresse.
Comme le chiot apprend par association, c’est au maître d’installer une sorte de routine et d’associer le fait de faire ses besoins à l’extérieur à quelque chose d’agréable et de payant. À noter que plus la récompense sera payante, plus l’association s’installera rapidement. Certains maîtres choisissent une gâterie spéciale que le chiot apprécie particulièrement et qu’il n’obtient qu’au moment de faire ses besoins.
De cette façon le chiot cherchera à reproduire ce comportement et en viendra à demander lui-même de sortir pour faire ses besoins. Comme le chiot a tendance à retourner faire ses besoins au même endroit, là où il retrouve ses odeurs, s’il s’exécute dans la maison il faut bien nettoyer en profondeur afin d’éliminer toutes les odeurs d’urine ou d’excréments. On suggère un mélange d’eau et de vinaigre pour ce faire (pas de produits contenant de l’ammoniac).
Chez le chiot, la vessie et les muscles pelviens sont en développement. Il ne peut donc pas se retenir pour de longues heures. On dit qu’il peut se retenir environ le même nombre d’heures que son âge, soit 3 mois, 3 heures etc. Cela suppose donc de se lever la nuit dans les premières semaines. Le fait de réveiller le chiot et de l’amener faire ses besoins avant qu’il ne puisse plus se retenir facilite beaucoup l’apprentissage de la propreté car on place le chiot en situation de réussite et non pas d’échec. On lui permet de développer le bon comportement qu’on peut encourager et récompenser. Quand il dort, le chiot pourra se retenir un peu plus longtemps que dans la journée en pleine activité. On pourra donc augmenter progressivement le nombre d’heures avant de le réveiller et bientôt il pourra faire ses nuits.
N’oubliez pas que les éleveurs demeurent une excellente référence et peuvent vous accompagner tout au long de la vie de vos samoyèdes. N’hésitez pas à les contacter pour toute question, préoccupation et aussi pour partager les bonnes nouvelles.
La socialisation
Le chiot est particulièrement réceptif à l’apprentissage dans les premières semaines de sa vie. Les éleveurs, éducateurs et comportementalistes s’entendent pour dire que la période avant 12 à 16 semaines est celle où le chiot intègre le plus rapidement les habitudes et comportements qu’on souhaite lui faire développer. C’est le moment idéal pour le socialiser c’est-à-dire le mettre dans toutes sortes de situations et d’environnements auxquels il devrait s’habituer. Que ce soit lui faire visiter rapidement des gardiens ou une pension dont vous pourriez avoir besoin, de l’initier à certains bruits comme l’aspirateur, le séchoir, que ce soit le familiariser avec les déplacements en automobile, et bien sûr lui présenter votre entourage et d’autres animaux, tout cela fait partie de la socialisation du chiot. Il est important aussi de l’initier rapidement aux soins comme la manipulation des pattes en vue de la taille de griffes, le brossage des dents, le bain, le séchage en profondeur. Bref, il s’agit de l’habituer le plus vite possible à sa vie de chien!
Pour ce qui est de l’apprentissage à l’obéissance, afin de profiter au maximum de cette période où le chiot « gobe tout », les cours de maternelle ou de socialisation deviennent de plus en plus populaires.
En plus d’y apprendre les commandes de base comme assis, coucher, vient et reste, les cours de maternelle servent surtout à entraîner toutou à se concentrer, à faire le focus sur vous qui demandez son attention, à répondre instantanément à son nom et à gérer son fort degré d’excitation en présence d’autres personnes et autres chiens dans les cours de groupe.
Que ce soit dans un cours de maternelle habituellement accessible à partir de 3 mois, ou dans un cours d’obéissance de base, ou encore dans un cours privé si cela vous convient davantage, vous apprendrez surtout à miser sur le renforcement positif pour associer les comportements souhaités à une forme d’encouragement ou une récompense que toutou apprécie. Cela peut paraître surprenant mais le chiot est capable de réflexion; il faut donc lui permettre de décider de lui-même quel comportement adopter.
Dans le renforcement positif, plutôt que de défendre ou punir un mauvais comportement, on s’efforce plutôt de le remplacer par un comportement souhaité et de récompenser le chien dès qu’il s’exécute. Par exemple, si le chiot saute sur vous, vous lui demandez plutôt le « assis » et vous le récompensez dès qu’il s’exécute. Le chiot cherchera naturellement à répéter les comportements « payants ». On s’efforce de mettre le chiot en situation de réussite en lui demandant progressivement les comportements attendus et « TRÈS IMPORTANT », on manifeste notre contentement dès qu’il répond à nos attentes. On parle alors de « marquer » le comportement positif par un mot, une expression, un ton particulier ou un geste AVANT de donner une gâterie. Cela permet par la suite d’espacer l’attribution des gâteries et de miser davantage sur l’expression de notre contentement. De cette manière on apprend au chiot à travailler pour faire plaisir au maître et non pas seulement pour obtenir la gâterie. Autrement on risque de tomber dans le piège où le chien refuse de travailler ou d’obéir sans l’obtention d’une gâterie.
Bref, l’étape de socialisation est très importante pour établir les bases d’une belle relation avec votre animal et développer ses capacités de concentration et d’obéissance. En même temps, il ne faut pas en demander trop à votre chiot. Il est préférable d’adopter de courtes séances de socialisation ou d’apprentissage et lui laisser du temps pour jouer et se détendre. C’est ainsi qu’il pourra devenir un chien adulte en bonne santé et équilibré.
Il existe de nombreuses ressources en ligne concernant la socialisation, renseignez-vous!
Le mordillement
Pour le chiot, mordiller est non seulement normal mais c’est un besoin. C’est une façon d’explorer son environnement, d’apprendre à contrôler la force de sa morsure et de réagir à l’effet qu’elle provoque. C’est aussi une façon de soulager l’inconfort qu’il peut ressentir pendant la transition vers sa dentition adulte.
Le mordillement ne devrait jamais laisser des marques sur la peau et en principe, il devrait passer avec l’âge. Le chiot a besoin d’être guidé en ce sens. Ainsi, s’il veut mordiller vos doigts ou vos pieds, offrez-lui plutôt des jouets sécuritaires qui l’intéresseront et qu’il pourra mâchouiller, mastiquer ou mordre. Il en existe plusieurs : un anneau Kong trempé dans le bouillon et congelé est un exemple très populaire chez le chiot, de même que les cordes tressées. Ne laissez pas le chiot mâchouiller des bas, des chaussures ou des jouets en tissus car il pourrait en absorber une partie!
Mordiller, mastiquer, ronger, gruger fait travailler le cerveau de toutou. Encouragez le à travailler pour obtenir son objet ou jouet à mordiller. Offrez -lui ses repas ou ses gâteries dans des éléments qui l’obligent à réfléchir pour les obtenir, comme les tapis fouineurs, les Kong classiques ou Wobbler ou encore les Orbee Tuff Snoop . Vous maximiserez ainsi le travail mental tout en freinant l’envie d’engloutir sa nourriture trop vite.
À noter que le chien adulte conservera le besoin de gruger, que ce soit pour contrer l’ennui, pour dépenser son trop plein d’énergie, pour soulager sa frustration ou son anxiété ou tout simplement pour garder sa mâchoire active. Il faudra lui offrir progressivement des éléments qui répondent à ce besoin. On recommande de privilégier les os « dits naturels », les tendons de bœuf (bully sticks) étant les plus populaires et d’éviter les os en cuir brut. Il est bon de savoir qu’en grugeant, le cerveau du chien sécrète de l’endorphine. Le fait de mâchouiller ou gruger est donc une bonne façon de le ramener au calme.